Aujourdhui c'est très difficile pour moi au quotidien.. j'ai perdu tout intérêt pour les activités divertissantes que je faisais par le passé, j'ai constamment envie d'être seule, parfois je pleure pour rien et j'ai des sautes d'humeur. J'ai peur de sombrer dans la dépression parce que j'ai encore beaucoup à faire dans me vie sauf que j'y arrive pas. J'ai vraiment besoin d'aide
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Dépression et envie de meurtre. par floflo2929 » samedi 25 juin 2011 20:48. Je ne crois pas tu sois anormal d'avoir des idées très étranges. Tu es quelqu'un qui pense, qui est sensible et ça fait de toi quelqu'un de particulier. Tu ne peux pas toujours aimer tout le monde et avoir envie de voir le bien partout parce que la vie ne t'a pas
Ellea déjà publié dans la collection « J’ai envie de comprendre » plusieurs ouvrages : sur le sommeil avec les Drs Raphaël Heinzer et José Haba-Rubio ; sur le mal de dos avec le Dr Stéphane Genevay ; sur le cancer avec le Pr Pierre- Yves Dietrich et la Dre Angela Pugliesi-Rinaldi ; sur le cancer des enfants avec le Pr Marc Ansari ; sur la respiration avec le Pr Laurent Nicod ; et
Nombrede déprimés auraient préféré se casser les deux jambes plutôt que d'affronter les tourments de la dépression. Affection redoutable, le nuage noir de la dépression envahit les moindres recoins de la pensée et du
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Cevolume explore les multiples sources et facettes de la fatigue à tous les âges, des adolescents aux personnes âgées. Elisabeth Gordon Journaliste scientifique et médicale. Elle a déjà publié dans la collection « J’ai envie de comprendre » plusieurs ouvrages : sur le sommeil avec les Drs Raphaël Heinzer et José Haba-Rubio
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Je le sais parce que, tous les matins au réveil, je fais délicatement le point sur mon état émotionnel comme si, après un accident de voiture, quelqu’un recensait le nombre de fractures sur le blessé. En ce moment, je me sens bien. La vie a un sens. Je suis capable d’accomplir de nombreuses tâches et d’assumer les responsabilités qu’impose une vie de mère célibataire. J’en ai conscience car, étant donné que ma dépression chronique résiste aux traitements, cet état d’être n’est pas acquis. Lorsqu’on m’a diagnostiqué un trouble dépressif majeur, j’étais étudiante. J’ai aujourd’hui 35 ans et je n’ai presque jamais cessé de prendre des médicaments au nom étrange, comme le Lexapro, le Paxil, le Celexa, le Wellbutrin, le Rexulti et, maintenant, le Trintellix et le Viibryd, avec une petite dose d’Abilify. Dès que je vois une publicité pour un produit dont le nom contient un w, un x ou un y, je pense tout de suite à eux. Ces médicaments ont souvent une contrepartie ils vous aident à vous sentir mieux, mais vous font prendre dix kilos ou vous empêchent d’atteindre l’orgasme! Le Rexulti est le premier médicament dont les effets secondaires m’ont vraiment fait peur car, comme ses utilisateurs le savent, il peut provoquer des comportements compulsifs liés aux jeux, aux dépenses inconsidérées et à l’activité sexuelle. J’ai connu ces envies irrépressibles accompagnées d’une agitation extrême pendant deux semaines, avant de me dire que la réduction de mon trouble dépressif ne valait pas tous ces désagréments. Mais ce que ces médicaments peuvent faire de pire, c’est cesser d’agir. À intervalles réguliers – généralement quelques années – ma dépression revient subrepticement et, quand je m’en aperçois, la situation est grave. On peut parler de rechute, comme pour la dépendance. J’ai été toxico et alcoolique, et je me bats chaque jour, depuis l’âge de 25 ans, pour ne pas replonger. Les dépressifs sont, eux aussi, sujets à la “récidive” que certains médecins décrivent comme un épisode dépressif survenant six mois ou plus après le traitement et la guérison. Medical News Today estime que “près de la moitié des personnes ayant connu un épisode dépressif dans leur vie n’en connaîtront pas d’autre”. Pour l’autre moitié, la dépression peut réapparaître une seule fois, ou de manière chronique. Elle déjouera les médicaments et nous forcera à déployer une force surhumaine pour demander de l’aide. “En moyenne, les personnes dépressives connaîtront quatre à cinq épisodes au cours de leur vie”, selon le site WebMD. La dépression fait partie de ma vie et je dois la surveiller sans cesse, comme mon poids ou ma sobriété. Mais elle n’est pas aussi facile à repérer que deux kilos en trop. Certaines femmes de mon entourage disent en plaisantant que, tous les mois, elles sont soulagées de savoir qu’elles souffrent du syndrome prémenstruel et pas de troubles dépressifs avec l’envie de se suicider. La dépression est insidieuse. Jamais je n’ai ressenti les symptômes de la dépression et pensé “Ah, ça, c’est ma dépression qui revient.” Cela commence toujours, et ça peut durer longtemps, par un sentiment de nullité je ne vaux rien, ma vie ne vaut pas plus et j’ai raison de ressentir ce que je ressens parce que tout est un calvaire. Les émotions deviennent des faits. Ma dépression les exacerbe en se manifestant chaque fois d’une manière différente. Lors du dernier épisode, j’avais l’impression d’avoir un disque rayé dans la tête qui me répétait combien j’étais une mauvaise mère, une mauvaise personne et que je devais en finir. Les idées suicidaires, que je n’avais jamais eues, étaient précises et régulières. Je ne me suis jamais sentie en danger. Je n’arrivais pas à arrêter cette rengaine. Cependant, j’ai pu continuer à fonctionner, bien mieux que les fois précédentes. Finalement, j’ai compris que mes idées suicidaires étaient le signe que quelque chose n’allait pas, et j’ai demandé de l’aide médicale. Mais, pendant des mois, j’ai pensé que si j’arrivais à me brosser les cheveux et arriver au travail à l’heure, c’était bien la preuve que je n’étais pas en dépression. Lors de l’épisode précédent, je pleurais sans cesse, j’imaginais tout ce qui pouvait arriver de pire à mes proches et je pleurais encore plus. Pendant des mois, il ne m’est pas venu à l’esprit que je pouvais être déprimée. Je me disais simplement que j’avais tout raté et que les meilleures années de ma vie étaient derrière moi. La dépression, tout comme la dépendance, fait partie de ces maladies capables de vous convaincre que vous n’êtes pas malade, même lorsque vous êtes en train de vous noyer. Même si vous êtes entourée de gilets de sauvetage, vous ne comprenez pas que vous en avez besoin. Prendre conscience de sa dépression et mobiliser toutes ses ressources internes pour demander de l’aide est une chose, mais ce n’est que la moitié du chemin. Il faut ensuite trouver, avec l’aide de son médecin, le médicament ou l’association médicamenteuse qui résoudra le problème. La dernière fois, nous avons procédé comme suit nous avons d’abord augmenté de 20 milligrammes la dose du médicament que je prenais. Au bout de quelques semaines, alors que j’étais à fleur de peau et qu’il me semblait que le monde entier s’était ligué contre moi, nous avons ajouté un “booster”, indiqué comme traitement complémentaire pour les personnes souffrant de trouble dépressif majeur et “réagissant mal à leur antidépresseur”. J’étais repartie pour plusieurs semaines d’attente et de cohabitation avec ce monstre intérieur moche, noir et baveux, aux crocs et griffes acérés. Malheureusement, les effets secondaires du médicament étaient intolérables et, lorsque je l’ai arrêté, mon état avait empiré. À ce stade, il était impératif d’essayer un nouveau traitement, qui ne fonctionnerait peut-être pas pour moi, et attendre quatre à six semaines pour le savoir. Pendant ce temps, le simple fait d’écouter de la musique me faisait mal. D’un côté, savoir qu’il suffit d’avaler chaque jour une pilule pas plus grande qu’un Tic-Tac pour aller mieux relève du miracle, et personne ne devrait jamais se culpabiliser pour cela. J’ai la chance infinie de vivre à une époque où les antidépresseurs existent et de ne pas devoir vivre dans la souffrance, comme cela aurait sûrement été le cas à une autre période de l’Histoire. Pourtant, chaque matin, je me réveille, effrayée par la chimie de mon cerveau, craignant qu’il déjoue la formule et se fraie un chemin à travers les barrières que j’ai mises en place. J’ai peur que ce soit la semaine où je serai incapable de sortir de mon lit, peur que, sans cette vigilance, je n’identifie pas la rechute quand elle apparaîtra. J’espère que cet article me servira de talisman contre le prochain coup dur. Si je suis capable de rester assise et de vous expliquer, en toute lucidité, comment fonctionnent mon cerveau et mon corps lors d’une rechute, je saurai reconnaître le prochain épisode avant de me sentir au fond du trou. Pourtant, il m’arrive, même quand je vais bien, d’avoir l’impression que ma dépression se prépare comme un athlète au prochain combat que nous allons nous livrer. Même si j’avance dans la connaissance de soi, cette foutue maladie évolue elle aussi et conserve une longueur d’avance. Seule consolation lorsque le médicament recommence à agir. Des fenêtres s’ouvrent dans mon cerveau et laissent entrer la lumière du printemps. Un soulagement similaire à celui que j’éprouvais après avoir vomi quand j’avais trop bu, un moment de bien-être inattendu après l’expulsion du poison. Je redeviens moi-même et je vais bien, un jour de plus. Ce blog, publié sur le HuffPost américain, a été traduit par Karine Degliame-O’Keeffe pour Fast ForWord. Voir également sur Le HuffPost
La dépression, je l’ai toujours vue, mais je ne l’ai jamais reconnue au premier coup d’œil. Pour moi, la dépression était comme le secret du caramel dans la Caramilk. Tout le monde se demande comment elle s’y retrouve, mais personne ne s’interroge VRAIMENT sur son origine. C’est là, tout simplement. J’étais pleine de préjugés face à elle, certains très tenaces et qui ont encore la vie dure. Je te les épargne. Tu pourrais m’en vouloir. Mais depuis 2 ans, je la côtoie de manière beaucoup plus intime. Je l’ai vue. De mes propres yeux. Je l’ai vue atteindre des personnes très proches et d’autres, moins proches. S’immiscer dans leur quotidien pour leur pourrir la vie, pour les dépouiller de leur joie de vivre et mettre en veilleuse l’éclat dans leur regard. Les détourner de leurs projets de vie, de leur quotidien heureux, de leur quête du bonheur. Je l’ai vue s’attaquer à leur humeur, leur appétit, leur poids, leur énergie et réduire au minimum leur capacité à vivre leur vie. J’ai eu peur pour ces personnes. À ma grande honte, j’ai eu pitié. À mon grand regret, j’ai eu envie de les secouer. Avec tout mon cœur, j’ai eu envie de prendre une partie de leur mal pour le transformer en bien-être. À tort, j’ai pensé que ça partirait tout seul avec un peu de volonté. Quand je te dis que mes préjugés ont la vie dure. Je n’ai jamais lu autant de textes sur la dépression que depuis 2 ans. Que ce soit les nombreux articles que l’on retrouve sur le Net, les témoignages de personnalités publiques ou d’excellents livres comme Les filles sont-elles folles ? On a plus peur d’écrire sur le sujet, de documenter ce qu’on connaît de la dépression. Mais dans ces nombreux écrits, on en dit parfois trop, parfois pas assez. Mais des fois, c’est EXACTEMENT ça aussi. Les bons mots qui expliquent vraiment ce qui en est. On ne parle pas de licornes, de crème glacée sur le bord de la piscine, de nouvelle jupe trop nice ou de nouveaux restaurants à essayer. On parle de signes, parfois silencieux ou à peine perceptibles. On parle de symptômes, de la présence ou l’absence d’éléments déclencheurs, de rechutes, de médication, de dommages collatéraux. On parle d’isolement, de léthargie, on parle du choc, du vide. On parle de l’entourage qui subit, l’entourage qui l’ignore, l’entourage impuissant. Mais aussi des gens qui sont là, qui soutiennent et tentent de comprendre. Ceux qui sont là au début, au milieu et à la fin. Depuis deux ans, la dépression se glisse sournoisement dans la vie de personnes qui me sont chères. Elle me met en face de mes préjugés, me laissant entendre que je ne suis pas à l’abri moi non plus. Elle est sans pitié, distribuant ses coups de façon subtile et réussissant à atteindre des personnes que je croyais invincibles ou qui se croyaient à l’abri de sa force de frappe. Des gens comme moi qui pensent que ça ne leur arrivera pas à eux. Mais ça leur arrive. Et peut-être qu’un jour, mes derniers préjugés tomberont. Et que ça m’arrivera à moi aussi. Tweet Share 0 +1 Pinterest 0 LinkedIn 0
Souvent considérée comme honteuse, parce que traduisant une fragilité peu en phase avec les valeurs de performance vantées par la société, la dépression nerveuse est souvent mal diagnostiquée. Getty Images S'il est normal de se sentir parfois triste, même abattu, il faut en revanche s'inquiéter lorsque cette mélancolie s'installe jusqu'à devenir un obstacle à la vie de tous les jours. Lorsque la simple perspective de se lever le matin paraît insurmontable, que les larmes se mettent à couler sans raison et que les idées noires se bousculent, alors il s'agit peut-être d'une dépression. 19% des Français vivront un jour une dépressionLa dépression est l'une des maladies psychiques les plus répandues dans le monde. Selon une enquête réalisée en 2005 par l'Institut National de la Prévention et de l'Education pour la Santé INPES, près de 8% des français de 15 à 75 ans soit près de 3 millions de personnes ont vécu une dépression au cours des douze derniers mois précédant l'enquête et 19% des français de 15 à 75 ans soit prés de 9 millions de personnes ont vécu ou vivront une dépression au cours de leur vie. Souvent considérée comme honteuse, parce que traduisant une fragilité peu en phase avec les valeurs de performance vantées par la société, la dépression nerveuse est malheureusement souvent mal diagnostiquée ou sous-estimée. Pourtant, elle nécessite un accompagnement psychologique, voire médicamenteux quand la souffrance est trop lourde, explique la psychanalyste Laura Gélin. Cette dernière nous liste les symptômes qui doivent absolument alerter, sachant, explique-t-elle, "que la dépression peut revêtir plusieurs visages en fonction des personnes qui en sont atteintes". Offre limitée. 2 mois pour 1€ sans engagement 1 - Un grand sentiment de tristesseEtre en dépression, ce n'est pas seulement avoir un petit coup de cafard, mais bien éprouver "un sentiment de vide", explique Laura Gélin. Une impression que décrit bien Isabelle, qui a souffert d'un épisode dépressif il y a deux ans "Il me semblait tomber dans un puits sans fond, que j'étais seule, que l'univers était hostile et que je ne pouvais pas lutter". 2 - Une perte d'intérêt pour les plaisirs quotidiens"Les sources habituelles de plaisir ne suscitent plus aucun intérêt, ce qui faisait du bien laisse indifférent", observe Laura Gélin. "Moi qui adorais prendre mon café le matin en terrasse, qui aimait aller à des concerts, j'ai peu à peu perdu le goût de tout", raconte Julien. "En fait, la notion même de jouissance disparaît", se souvient Isabelle, "on se souvient de cette sensation, mais on n'arrive plus à l'éprouver". Ce désintérêt touche également la libido, la plupart du temps "inexistante" pour Isabelle lors de sa dépression. 3 - Des troubles de l'appétit"Les troubles de l'appétit peuvent se manifester par une perte de poids, parce qu'on ne voit plus l'intérêt de manger, ou au contraire par des kilos en plus, parce que la nourriture devient un réconfort, indique Laura Gélin. "La seule chose qui calmait un peu mes angoisses, c'était de manger du chocolat, des gâteaux, n'importe quoi de sucré. J'ai pris 10 kilos en six mois, confie Isabelle. Anaïs, au contraire, qui sort tout juste d'"un long tunnel dépressif", "a fondu" "je ne me rendais même plus compte que je ne mangeais pas et je n'avais jamais faim". 4 - Des troubles du sommeilLà aussi, le sommeil peut être impacté de manières différentes, détaille Laura Gélin. "Pour certains, dormir représente un refuge, un moyen de fuir la réalité. Mais c'est un sommeil qui n'est pas réparateur. La fatigue est là, en permanence, malgré les journées au lit." D'autres personnes, poursuit la psychanalyste, se réveillent plusieurs fois par nuit, ou encore très tôt le matin. 5 - Modification de l'activité"Alors que j'étais super active, voire hyper-active, du jour au lendemain j'ai perdu toute énergie, j'ai cessé de m'investir au boulot et à la maison. Moi qui suis du genre à ne pas supporter le désordre, je ne rangeais plus rien", raconte Anaïs. "Une fois encore, il n'y a pas un seul schéma. On peut observer une léthargie ou à l'inverse une agitation excessive", commente Laura Gélin. "En la matière, trop et trop peu se rejoignent." 6 - Un ralentissement de la pensée"La dépression peut causer une difficulté à réfléchir, à se concentrer, à avoir les idées claires". En cause, la fatigue, le manque de sommeil, mais aussi la baisse des neurostransmetteurs comme la dopamine et la sérotonine. Julien, journaliste, se souvient ainsi avoir commencé à prendre son mal-être au sérieux après avoir constaté qu'il n'arrivait plus à écrire ses articles "Je ne trouvais plus mes mots, et je perdais le fil lors de mes interviews, comme si j'étais au ralenti." 7 - Une perte d'estime de soi"Il s'agit là d'une conséquence de la dépression plutôt que d'un signe", analyse Laura Gélin. "La dépression reste souvent mal perçue par l'entourage et d'une manière générale par la société, d'où une certaine culpabilité et une perte d'estime de soi." 8 - Des idées noires"C'est en cela que la dépression, la vraie, diffère d'une déprime et représente un véritable danger pour la personne qui en souffre", explique la psychologue. Isabelle confie en effet à demi-mots avoir pensé "au pire". Julien, s'il assure n'avoir jamais envisagé de se suicider, concède "des pensées très sombres, la crainte de ne plus jamais éprouver de la joie, de perdre son travail, de ne jamais guérir." 9 - Une grande fatigue inexpliquée"Je ne me suis jamais sentie aussi fatiguée", raconte Anaïs. J'ai pensé d'ailleurs dans un premier temps avoir une maladie incurable et il a vraiment fallu que mon médecin me fasse passer tous les examens pour que je finisse par admettre que c'était dans ma tête. 10 - Des manifestations somatiques"Parfois, la dépression est insidieuse. C'est alors l'inconscient qui parle à travers des symptômes physiques maux de tête, douleurs au dos, problèmes digestifs", décrit Laura Gélin. Isabelle a pour sa part souffert de crampes d'estomac, "de boule dans la gorge en permanence". "La dépression peut aussi diminuer les défenses immunitaires", ajoute Laura Gélin. Apprendre à mieux se connaître... "Il est dommage de constater que les traitements de la dépression se résument souvent à l'administration d'antidépresseurs, certes parfois indispensables, souvent dans le cas de dépressifs chroniques, mais qui étouffent en quelque sorte les émotions et ne permettent pas forcément de donner du sens à ce qui est un symptôme", regrette Laura Gélin. Selon elle, "on peut aussi, grâce à la thérapie, essayer de chercher ce que signifie un tel épisode, de comprendre pourquoi cela nous arrive. Trouver ce sens peut avoir pour effet la disparition définitive de ces symptômes. C'est un voyage douloureux, qui peut être long, mais c'est aussi la promesse de la découverte de soi, assure la psychanalyste. Et d'alerter "Si l'on se contente des antidépresseurs, les rechutes sont plus probables, parce qu'on a supprimé le symptôme mais pas la cause." Journaliste, Caroline Franc Desages est également auteur du blog Pensées by Caro Caroline Franc Desages Les plus lus OpinionsTribunePar Carlo Ratti*ChroniquePar Antoine Buéno*ChroniqueJean-Laurent Cassely
j ai envie de comprendre la dépression